"Dans notre région Sud-Est, c’est plus d’une vingtaine d’essais qui ont été réalisés sur plusieurs semaines, en Languedoc, Camargue et dans le Luberon. Les producteurs volontaires ont particulièrement apprécié la présentation des fruits et leur qualité interne, qui reste stable dans le temps : "Beaux fruits et bon goût ! Même lorsque le brix n’est pas élevé". La qualité de la chair assure également une excellente tenue en conservation. »

Clara Bourgagrou -Responsable Développement Sud Est, Languedoc Roussillon

"Dans l’Ouest, du Tarn et Garonne au Poitou, il a été planté dans plus de 25 champs entre la semaine 11 et la semaine 17. Malgré les difficiles conditions climatiques du début de saison il s’est fait remarquer par sa tenue de plante et par sa régularité de présentation. Les producteurs d’Adagio, qui a trouvé sa place dans de nombreux plannings ont pu souligner leur ressemblance. Acapella se démarque aussi par son cycle de production plutôt long qui laisse à la plante le temps de se structurer pour offrir des fruits de qualité."

Cyprien DUBOST, Responsable développement produit Centre Ouest, Sud Ouest 

« Avec sa météo très capricieuse, 2024 restera pour un long moment dans les mémoires.

Cette année la production a été très fortement perturbée par les conditions météorologiques et plus particulièrement les excès d’eau. Le froid et la grisaille du mois de mai auront très fortement perturbé la croissance et la pollinisation et soumis les cultures à la pression des maladies.

En raison de ces conditions météorologiques défavorables, le bassin Sud-Est connaît des rendements inférieurs aux attentes. En revanche, la surface cultivée augmente légèrement, mais la production reste hétérogène selon les zones.

Dans ces conditions, nos variétés Belcanto ainsi que la nouveauté Acapella (SVMC0019) ont montré leur bon comportement en conditions difficiles et une qualité de fruits à la hauteur des attentes du marché. 

De manière générale pour le bassin Sud-Est, la qualité gustative reste bonne toute la saison, avec des melons sucrés. 

Cependant, les prix sont jugés insuffisants par les producteurs qui souffrent de faibles rendements et d'une guerre des prix dans la grande distribution. 

En somme, malgré une consommation soutenue en juillet et août, le marché est marqué par des prix trop bas et des conditions de production difficiles. L’heure est aux bilans et aux projections pour 2025, un exercice délicat pour les producteurs après une saison comme celle de 2024. »

Thomas Juarez - Responsable Commercial et Technique Sud-Est

« La saison 24024 aura été atypique (encore !)  La climatologie a pénalisé les cultures et même la consommation jusqu’à quasiment mi-juillet ! Ces conditions étaient générales à l’ensemble des bassins de production français, ce qui a rendu les cultures, les nouaisons très variables d’une zone à l’autre et d’une date de plantation à l’autre. Beaucoup de variabilité qui ont rendu parfois difficile l’estimation des volumes arrivant en production en cours de saison.

Les Bassins de l’Ouest sont arrivés tardivement en production et en même temps ; le début des volumes à la mi-juillet a coïncidé avec la chute des prix. La saison est restée maussade jusqu’à la fin où la climatologie fraiche et humide en septembre n’a pas permis de finir correctement. 

Malgré des surfaces melon globales qui tendent plutôt vers la stabilité (+150ha uniquement), la rentabilité reste très variable selon les bassins et les pics de production ; du fait des prix de marché qui ont du mal à se stabiliser au-dessus d’1 euros en moyenne de saison. 

Cette saison à la climatologie chaotique a permis de mettre à l’épreuve les variétés sur tous les créneaux face aux diverses attaques que peuvent subir les plantes (bactérienne, fongique, ravageurs...). Du coup nous avons pu confirmer le bon comportement de notre nouveauté Acapella sur le créneau chenille saison. Mais aussi Belcanto qui tire son épingle du jeu et confirme sa grande souplesse d’utilisation et sa capacité à se sortir des situations les plus délicates même en fin de saison dans le Centre Ouest. 

Les bilans de saison vont commencer et avec eux le point sur les challenges des producteurs sur l’avenir de notre filière melon ”Charentais”.

Anne Claire Houdard - Responsable Grands Comptes Centre-Ouest, Sud-Ouest et Occitanie

De même, dans les cultures sous abris de la région de Dakhla, la première attaque de pucerons a entraîné une baisse du rendement et de la qualité. À l'avenir, les conditions de sécheresse actuelles au Maroc, combinées à ces problèmes de parasites, auront probablement un impact négatif sur la production de melons charentais, ce qui pourrait entraîner une diminution de la superficie plantée. 

Malgré ces défis, les trois principaux semenciers gardent leur position sur le marché, et de nombreux acteurs introduisent des variétés résistantes aux pucerons. 

Les premières réactions des clients pour la saison 2025 indiquent une diminution potentielle des surfaces plantées, en particulier dans la région de Marrakech. On s'inquiète d'éventuelles restrictions gouvernementales sur la plantation de melons et de pastèques dans la région de Marrakech. Bien qu'il n'y ait eu pour l’instant aucune communication officielle de la part du gouvernement concernant ces restrictions.