France : Bilan de saison 2022 melon charentais

Ce climat a favorisé l’arrivée précoce des melons sur nos étals (dès la mi-mai pour les cultures sous abris dans le Sud-Est). C’est au mois de juin que la chaleur s’est intensifiée, de jour comme de nuit, avec le premier épisode caniculaire et un record de température moyenne de 36,2°C. Cela a eu pour conséquence un démarrage précoce des récoltes en plein champ et sur l’ensemble des bassins dès début juin (jusqu’à deux semaines d’avance !).  

Nos produits ont alors été en concurrence directe avec les produits espagnol (voir bilan Espagne).  Des volumes importants ont inondé le marché tout au long du mois de juin, ayant pour conséquence des prix à l’expédition bien en dessous des prix normalement pratiqués en début de campagne, parfois même en dessous des coûts de production malgré une consommation au rendez-vous. 

L’offre et la consommation ont été au rendez-vous jusqu’en septembre, certains producteurs ayant profité de la précocité des récoltes pour replanter au moins de juin et prolonger la saison du melon français. 

Pour conclure, le contexte climatique a favorisé la production rapide de volume important mais a entrainé des difficultés de gestion de l’eau. Le pourtour méditerranéen a connu moins de dix jours de pluies sur l’ensemble de l’été et le déficit des précipitations a atteint 60% sur certaines régions de France. L’ensoleillement a été jusqu’à 30 % excédentaire sur l’ensemble de la France (excepté en PACA) et la température a été en moyenne supérieure de 2,3°C par rapport aux normales.

Cette sécheresse historique se poursuit et les restrictions vont se poursuivre cet automne. Ces conditions exceptionnelles pourraient correspondre à un été normal en 2050.