19 juin 2024
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Le virus du fruit rugueux brun de la tomate (ToBRFV) n'infecte pas la plante et les plantes d'une rangée de la même manière. Le virus se situe là où se trouvent les points de croissance actifs et s'y multiplie le plus rapidement. Les virus préfèrent certaines parties de la plante à d'autres. C'est la conclusion d'une expérience menée par Bayer sur des tomates grappes
Augmentation de la charge virale dans les plantes
Il semble y avoir une grande différence dans l'augmentation de la charge virale des plantes de tomates infectées par le virus du ToBRFV. Au cours d’une expérience nous avons pu suivre une infection naturelle non-contrôlée chez un producteur. Les sépales des fruits mûrs de chaque plante d'une même gouttière ont été testées toutes les 2 semaines, avec la méthode RT-qPCR (voir graphique).
Les plants de tomates ont été testés par RT-qPCR pour la concentration du virus ToBRFV. Des valeurs Ct plus faibles signifient un nombre plus élevé de virus. Gauche et droite correspond aux 2 têtes d’une même plante. La semaine 0 correspond au début du mois de juin ; des tests bihebdomadaires ont été effectués jusqu'à la moitié du mois de juillet
Le graphique montre qu'en l'espace de 2 semaines, le virus augmente fortement, sur certaines plantes passant d'un Ct 30 à un Ct 15 environ (courbes e et f). D'autres plantes se situent toujours autour d'un Ct de 30. Les plantes e et f continuent à montrer des valeurs de Ct décroissantes, atteignant un Ct d'environ 10 après 4 à 6 semaines.
Si l'on regarde la courbe b (en orange), il semblerait que la plante ne soit pas infectée durant les 4 premières semaines, car la valeur Ct est haute, aux alentours de 30, lors des différentes mesures faites
Les plantes e et f (en bleu et en vert) qui avaient été infectées en premier montrent une forte baisse de la valeur Ct au cours des premières semaines, signifiant une augmentation rapide et forte de la charge virale. Les mesures réalisées plus tard semblent montrer une augmentation plus lente du virus.
Après 4 à 10 semaines, toutes les plantes sont fortement infectées et atteignent une valeur Ct d'environ 10.
Des niveaux d’infections différents entre les têtes
La surveillance du virus ToBRFV dans les 2 têtes d’une plante a montré dans certains cas une grande différence de concentration de virus. On a pu observer sur certaines plantes jusqu'à 15 points d'écart des valeurs Ct entre les deux bras au fil des semaines, ainsi qu'une différence au niveau des symptômes.
Cela a été surprenant car on s'attendait à ce que le virus se propage d'une tige à l'autre en passant par la base de la plante et les racines. Il semblerait que les deux têtes de la plante soient plus ou moins autonomes. On sait que les parties de la plante susmentionnées sont en contact avec leurs « propres » racines, mais on s'attendait à ce qu'un échange de virus se produise puisqu'il s'agit d'un système d'enracinement partagé. Il ne s'agit que d'une petite expérience et cela peut ne pas être la norme dans tous les cas.
Evolution de la valeur Ct de 2 têtes issues d'une même plante
Augmentation du ToBRFV dans les plants de tomates au fil du temps. La présence du virus ToBRFV a été mesurée par RT-qPCR et exprimée en valeurs Ct. Des valeurs Ct plus faibles signifient un nombre plus élevé de virus.
La surveillance du virus ToBRFV dans les 2 têtes d’une plante a montré dans certains cas une grande différence de concentration de virus. On a pu observer sur certaines plantes jusqu'à 15 points d'écart des valeurs Ct entre les deux bras au fil des semaines, ainsi qu'une différence au niveau des symptômes.
Cela a été surprenant car on s'attendait à ce que le virus se propage d'une tige à l'autre en passant par la base de la plante et les racines. Il semblerait que les deux têtes de la plante soient plus ou moins autonomes. On sait que les parties de la plante susmentionnées sont en contact avec leurs « propres » racines, mais on s'attendait à ce qu'un échange de virus se produise puisqu'il s'agit d'un système d'enracinement partagé. Il ne s'agit que d'une petite expérience et cela peut ne pas être la norme dans tous les cas.
Observations
Les plantes d'un même pain ou d'une même gouttière peuvent avoir des charges virales différentes. La charge virale est même différente entre les 2 têtes de la même plante, positionnées de part et d’autre de la gouttière.
Il semblerait que la transmission de l'infection entre les parties supérieures des plantes se propage beaucoup plus rapidement dans la même rangée. Cela confirme le conseil selon lequel la désinfection des chariots et des gants est un moyen de réduire la propagation du virus.
Cet article a été préparé par Harmen Hummelen, Responsable Qualité Bayer, et constitue le troisième volet de notre série Bayer « Cultiver avec le virus ToBRFV : une nouvelle réalité ». La quatrième partie de cette série sur le virus ToBRFV, consacrée à la prévention du virus après sa détection, sera publiée prochainement.
Pour plus d'informations, visitez notre site internet : Vegetables by Bayer - Centre d’informations ToBRFV