Guides des Maladies

Cicadelle de la betterave (Circulifer tenellus et C. opacipennis)

Canada, région méditerranéenne, Mexique et États-Unis

Généralement, les plantes infectées ont un port dressé et une apparence chétive, et les jeunes plants sévèrement infectés peuvent mourir. Les feuilles s’épaississent, et leurs bordures s’enroulent vers le haut tandis que les pétioles se recourbent vers le bas. Ensuite, les feuilles prennent une couleur jaune terne, associée à une coloration violette de leurs nervures. Très peu de fruits sont produits, et ceux qui proviennent d’une mise à fruits avant l’infection mûrissent prématurément. Les fruits touchés par la maladie sont de couleur terne, de petite taille et ridés, avec un aspect desséché.

Ce virus compte une grande diversité d’hôtes (300 espèces) à partir desquels il peut être transmis selon le mode persistant, uniquement par la cicadelle de la betterave. La betterave à sucre est un hôte fréquent aussi bien pour le virus que pour les cicadelles. Les cicadelles porteuses du virus peuvent être transportées par le vent jusqu’aux champs de tomates adjacents, et au printemps, elles peuvent aussi migrer des adventices hôtes sur lesquelles elles hivernent aux champs de tomates. La répartition de l’infection dans le champ correspond à une « pluie » de cicadelles porteuses du virus. La propagation secondaire à l’intérieur d’un champ de tomates est minime, voire absente. Parmi les autres hôtes fréquents de ce virus figurent les pastèques, les melons cantaloups, les courges, les piments, les épinards et les haricots.

En pulvérisant des insecticides sur les adventices afin de contrôler les populations de cicadelles, et aussi en évitant les champs de betteraves et les parcours naturels, on a contribué à réduire les pertes causées par cette maladie. La plantation en doubles rangs de tomates de transformation a été utilisée avec succès dans des régions où le CTV est présent. On ne sait toutefois pas si cette pratique décourage la visite des cicadelles, ou bien si elle permet à un plus grand nombre d’individus d’échapper à l’infection. La pulvérisation des champs de tomates pour lutter contre les cicadelles ne permet généralement pas de contrôler l’enroulement des feuilles.